1. |
||||
AUX COULEURS DE SES RÊVES
À deux pas du ruisseau
Chevalet sur la grève
Elle fait danser ses pinceaux
Aux couleurs de ses rêves.
En gestes délicats
D’une main élégante
Elle peint avec éclat
Un bouquet d’amarante.
De traits tout en douceur
La belle demoiselle
Fusionne les couleurs,
Esquisse une aquarelle.
Sur le papier coton
Pastel mêlé à l’eau,
Alchimie en fusion
Magie sur le tableau.
Si vous passez par là
Demeurez en silence,
On ne dérange pas
Les rêves qui s’épanchent.
Quand le soleil va fuir
La belle demoiselle
Dans son carnet de cuir
Rangera l’aquarelle.
J’espère que bientôt
Chevalet sur la grève
Danseront ses pinceaux
Aux couleurs de ses rêves.
Et moi à quelques pas
Assis sous une branche
Je ne dérangerai pas
Son rêve qui s’épanche.
|
||||
2. |
Devant un café
03:27
|
|||
DEVANT UN CAFÉ
On avait des idées plein la tête
Des rires comme des jours de fête
La vie s’égrainait comme un arpège
Entre les filles et le collège.
Tu m'avais dit un soir de printemps
On sera les enfants du vent
Tu sais, la terre n'est qu'un gros gâteau
Nous la croquerons jusqu'au dernier morceau
Tous les soirs à quatre heures et demie
Lorsque nos cours étaient finis
Attablés devant un café,
On refaisait le monde entier
Quand le moral était en cavale
Sur des cahiers à spirales
On gribouillait quelques vers
On se prenait pour des Baudelaire
On n’savait pas qu’la vie nous épiait
Qu’elle nous préparait des croche-pieds
Qu’on pos’rait nos rêves soir après soir
À la galerie des au revoir
Tous les soirs à quatre heures et demie
Lorsque nos cours étaient finis,
Attablés devant un café,
On refaisait le monde entier
Si je pouvais rallumer ce feu
Je donnerais tout ce que je peux
Pour m'attabler devant un café
Refaire avec toi tout le monde entier
Envolés nos quatre heures et demie
Dieu sait où tu es aujourd'hui ?
Et tous les cafés que je bois
Ont perdu le goût d'autrefois
|
||||
3. |
Ma terre
03:32
|
|||
MA TERRE
Ce n’est fait de pas grand chose, juste de petits riens
Des impressions que l’on vole au détour d’un chemin
C’est le souffle chaud du vent
Dans les collines de thym
Et la mer que l’on entend
Dans les grappes de raisins
De mistral en vent d’autan, de l’océan à la mer
Oliviers et ceps de vignes colorent cette terre
Hantée par les camisards
Et le chant des troubadours
Qui malgré les bûchers barbares
Nous ont légué l’amour
Voila ma terre, plantée au sud
Ni pire ni mieux que d’autres latitudes
Et (avec) cette langue qu’elle nous donne pour faire chanter les mots
Et les cheveux noirs des filles son unique drapeau
De calanques en vieux volcans, de lavande en tournesol,
De gascon en provençal, de Jaurès à Pagnol
Entre plaines et montagnes
J’entends le coeur des gens
Chanter leur terre de Cocagne
Jusqu’au fond de leur accent
|
||||
4. |
||||
PLUS D’AVANT PLUS D’APRÈS
C’est comme un tableau
On dirait presque du Monet
Des coquelicots
Juste au milieu d’un champ de blé
Au bas du coteau
On entend couler un ruisseau
Au bord du torrent
On trempera le bout des pieds
Comme des enfants
On tentera des ricochets
Il y a bien longtemps
Qu’on se moque pas mal du temps
Il n’y a plus d’avant
Il n’y a plus d’après
Juste un instant à savourer
Il n’y a plus d’avant
Il n’y a plus d’après
Juste la vie à célébrer
Dans nos cheveux blancs
Sous le soleil du mois de juin
Des reflets d’argent
Et si les gens n’en savent rien
Y a des désirs fripons
Dessous nos peaux de papier crépon
Il n’y a plus d’avant
Il n’y a plus d’après
Juste un instant à savourer
Il n’y a plus d’avant
Il n’y a plus d’après
Juste la vie à célébrer
Juste nos vies à faire chanter
|
||||
5. |
Bienvenue chez moi
03:47
|
|||
BIENVENUE CHEZ MOI
Le jour se voile
Le ciel dresse la toile
De l’hôtel belles étoiles
Au-dessus de ma tête des alcools de voie lactée
Dans la brise éthérée
L’odeur de foin coupé
Et de parfums d’été
Un pont de bois
Un chemin de guingois
Une haie de lilas
Juste après un chalet au milieu d’un champ de bleuets
Une odeur de fumée
Pas besoin de frapper
Tu n’as qu’à rentrer
R : Bienvenue chez moi
Dans mon palais de bois
Loin des bruits d’en bas
D’un monde aux abois.
Seul tout là-haut
Sous mon toit de bardeau
Silence en stéréo
Parfois mes amis fatigués viennent me voir
Pour un filon d’espoir
Pour une flambée le soir
Sur un air de guitare
R : Si tu me crois fou
De vivre loin de tout
Au milieu des loups
Il n’en est rien du tout
R : Viens donc chez moi
Dans mon palais de bois
Loin des bruits d’en bas
D’un monde aux abois
|
Streaming and Download help
If you like Jefferson Noizet, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp